Histoire : Hewïden

Dans une rue sombre de Larloga, Hewiden marchait... Il était tard.Il devait rentrer chez lui car ses parents allaient s'inquiéter. Inquiétude inutile,et pourtant! De temps à autre,il passait devant les tavernes;d'où une odeur mêlée de tabac et d'alcool s'échappait. Parfois, il croisait quelques patrouilles de soldats,qui parlaient des campagnes à venir,ou de leurs familles.

Hewïden avait 16 ans;plutôt grand:Cheveux blonds,pantalon marron, sali par la boue, accompagné d'une chemise blanche,trop grande pour lui.Une ceinture de cuir enserrait sa taille,2 petits couteaux en dépassaient...

La capitale du Royaume de Lanx,Largola,était une ville à plusieurs facettes.On pouvait y voir le palais du Roi, les cathédrales, mais aussi le côté obscur,celui où règne les truands, les bandits, les voleurs.

Lanx est ainsi faite:Au Nord,la Mer du Coridée,a l'Est,de petits Royaumes,dont celui des Ombres,au Sud:l'Empire du Plopidée,a l'Ouest:d'immenses chaînes de montagnes dont on ne connait pas l'étendue.Entre les deux parties,se trouve
la demeure d'Hewïden.Aux alentours de la ville, les marchés les plus réputés de la capitale font place,d'ailleurs,même ceux du Plopidée n'ont pas si bonne réputation!

Le père d'Hewiden est forgeron,quant à sa mère, elle vend divers légumes sur les étals afin d'arrondir les fins de mois difficiles.

En passant un angle de rue,il arriva sur le marché,qui à cette heure;est vide.Hewïden remarqua une ombre...Durant une fraction de secondes,il se demanda s'il n'avait pas halluciné...

Rentrant chez lui,il poussa la porte,quand soudain une voix tonitruante d'éleva:

- Ou t'étais passé?! aboya son père.

Hewïden balbutia quelque chose d'inaudible.Il fila dans sa chambre,ne prêtant aucune attention aux reproches lancés par ses parents.Enlevant ce qui lui servait de chaussures,il s'affala sur son lit et s'endormit...

Un rêve étrange lui tint compagnie:un cri,des bruits de pas alourdies par des bottes pataudes,et une chaleur intense.
Hewïden se releva en sursauts:non, il n'avait pas rêvé! Il sortit de sa chambre en titubant et resta figé sur place,ébahi par le spectacle environnant:Des flammes dévoraient la maison de leur appétit meurtrier..
Hewïden regarda autour de lui,aperçut ses parents,gisant par terre.C'est alors qu'il courut,se protégeant le visage du brasier dévastateur.Il n'y avait aucune issue,la chaleur l'étouffait..Ses jambes cédèrent:triste fin d'une misérable existence... Tout à coup,une main l'empoigna par le col,sauvant le jeune garçon d'un bien funeste destin..

L'atmosphère était glaciale,la tension palpable.Au sein d'une immense salle,digne d'un Palais Royal,un homme se tenait debout: l'air préoccupé. Une capuche de couleur noire occultait les traits de son visage.De grande taille,affublé d'une sombre cape,une longue et fine épée dépassait de sa taille.

Tout a coup,un bruit de pas se fit entendre,il releva la tête,et vit un homme accourir.Enfin, les nouvelles arrivaient!

- "Maître, nous l'avons!". déclara l'homme qui venait d'apparaître.

Sa voix était teintée d'une étrange excitation

- "Bien, y-a-t-il eut des problèmes?"

- "Oui, Ils étaient là"

Un bruit insoutenable,accompagné d'une douleur fulgurante réveillèrent Hewïden.. Entrouvant ses yeux,il fût aveuglé par la lumière solaire.De violents soubresauts secouaient son corps entier.Au bout de quelques minutes,Hewïden comprit:il se trouvait sur un cheval!Celui-ci galopait à vive allure,succédé d'un deuxième équidé,monté par un homme vêtu de noir.

A l'horizon,des montagnes se dressaient tels d'impénétrables remparts.Autour d'eux,faisait place une plaine désertique. Où étaient-ils?! Et qui était cet homme? Ses parents étaient-ils morts?Aucune réponse n'avait de sens..

Soudain, une flèche siffla près de son épaule.Il se retourna,apercevant une dizaine de cavaliers,habillés de rouge,qui les poursuivaient.L'homme en noir, fit alors demi-tour,et prononça quelque chose.Instantanément,un mur surgit de terre,et s'éleva devant leurs poursuivants,les arrêtant net..S'adressant a Héwiden,l'homme lui déclara:

- Suis-moi,ne pose pas de questions.

Les chevaux se remirent au galop,s'engouffrant dans une forêt épaisse.Ils prirent quelques chemins escarpés, et entrèrent dans une petite grotte.

Hewîden descendit de son cheval.Il avait mal aux adducteurs et il était presque sûr que son poignet gauche était fracturé. Se retournant vers son mystérieux sauveteur,il ne pût s'empêcher de demander:

- Qui êtes-vous?! Pourquoi suis-je là?! Ou sont mes parents? Qui étaient ces hommes,et qu'est-ce qu'ils voulaient?

- Parle moins fort!Il en dépend de ta vie, de notre vie à tous les deux.Tu poses trop de questions...

- Et j'aimerai des réponses!répliqua-t-il dans un murmure pour ne pas faire de bruit.J'ai le droit de savoir!

- Tu as raison. Pour commencer,tes parents son morts. Je ne te donnerais pas de détails, tant que nous ne serons pas en sécurité. Je suis Langson, mais appelle moi Lang.
Je fais partie de L'Ordre des Sphinx, et les hommes que tu as vu,les meurtiers de tes parents font partie de l'Ordre des Ombres.
Nous te protégeons. Tu dois surement te demander à qui faire confiance...N'aie crainte,la vérité eclatera en temps voulu..Maintenant, repose toi.Dès l'aube,nous reprendrons la route,un long chemin nous attend...

C'est très clzir ,bien écrit . Peut-etre un peu scolaire . Mais mon humble avis n'est pas très valable. Et tout cas on comprend bien et c'est assez agréable à lire.Donc je vais essayer de lire tes autres histoires. Cordialement

Hewïden dormit profondément cette nuit là, mais ce fut un sommeil agité.

Des hurlements retentissaient… Des bruits de fers, d’épées qui s’entrechoquent… Des cris d’agonis. Puis une femme, étrangement belle et mystérieuse, tomba à terre, regardant au dessus d’elle… Des bottes d’un homme qui apparaissent, et le coup fatal donné à la jeune femme, en plein cœur…

Hewîden se réveilla s’en trop se brusquer, en se demandant si toutes ces péripéties n’étaient qu’un rêve, si la mort de ses parents n’étaient jamais arrivées, si cet homme, Lang, n'avait été l'œuvre de son imagination. Il se trompait. Hewïden ouvrit ses paupières pour voir s’il était dans sa chambre, ou bien dans la grotte. Il était dans la grotte, et un petit feu crépitait, Lanx agenouillé au près de celui-ci.
Hewïden prit le temps de l’observer. Lang s’avérait être un homme de taille moyenne, mais dispose d’une belle carrure. Ses cheveux noirs de jais sont courts, et en pagaille. Il était toujours vêtu de sa tunique noire, et avait enlevé son capuchon. Il avait également de grandes bottes de cuir. Quant à ses armes, il ne disposait simplement que d’une fine épée, mais c’était un très beau travail de forgeron et non pas une simple épée de soldats, on pouvait y voir quelques inscriptions sur le bas de la lame, mais Hewîden n’arrivait pas à les déchiffrer.
- Ne t’inquiète pas! Tu en as également une pour toi! En tout cas, pour toute la durée du voyage. Je l'ai posée à côté de toi!

- Je... Heu.... C'est pour moi ça?! Balbutia Hewïden, en contemplant l’épée.

Celle-ci était magnifique, elle aurait dû servir pour un Prince du château ! Elle était longue et fine. Hewïden remarqua les mêmes inscriptions sur la lame que sur celle de Lang, mais cette fois-ci écrite dans une couleure or, ce qui les faisait briller à la lueur du soleil. Le pommeau quant à lui, magnifique, il était ornementé de quelques cristaux, et au bout, un lion d’or l’accompagnait. Hewîden comprit, ce n’était pas un lion, mais un sphinx.

-Vous avez dû vous tromper, celle la est à vous, dit-il persuadé que c’était le cas.
- Non, non, elle est bien à toi. C’est un présent de la part de notre chef, tu le rencontreras bientôt.
Hewïden contemplait avec stupéfaction l’épée. Comment une épée de cette beauté pouvait désormais lui appartenir ?! Il était heureux de l’avoir, qui ne le serait pas ?!
-Viens manger ! Il faut que tu prennes des forces, nous avons une longue route, et à mon avis, nous ne seront pas seuls…
- Les Ombres ?!
- Oui. Ils rodent dans le coin. Je les ai entendu cette nuit, mais toi surement pas, c’est normal après tout. Il va falloir démarrer rapidement, ils seront à nos trousses. Si tu dois te battre, et ce que je n’espère pas. Vise leurs jambes, et leurs cous, c’est là où ils sont le plus vulnérable avec le visage.

Ils finirent de manger tranquillement, puis vinrent le temps de donner à manger et à boire aux chevaux. Enfin, ils finirent de se préparer, rangèrent les affaires, éteignirent le feu, et montèrent leurs chevaux sans un bruit. Les chevaux avançaient lentement dans la forêt dense, puis les arbres se firent de plus en plus rare, c’est à ce moment là qu’un cris perçant se fit entendre dans la forêt.
-Ils sont là ! Allez au galop petit !
Mettant en avant son cheval, et en lui donnant des coups de talon dans les cuisses, les chevaux partirent au galop. Surgissant de nulle part, des êtres fantomatiques, mais avec une consistance solide, les Ombres apparurent aux yeux d’Hewïden. Ils devaient être une dizaine. Lang donna un premier coup à un Ombre qui fut fatale à celui-ci. Une flèche siffla près des côtes d’Hewïden, celui-ci se retourna, et vit un Ombre voler près de lui en essayant d’abattre son cheval. Hewïden donna alors un coup sec et dur en visant le cou, mais il rata sa cible, et la lame de son épée s’enfonça tout de même dans les côtes de l’ennemi. Les deux hommes continuaient de faire avancer leurs chevaux au galop, de tout de façon, ils n’auraient pas pu arrêter ces derniers, car ils avaient trop peur des bêtes qui les traquaient. Les poursuivant se firent moins nombreux, ils en restaient sept. Deux avaient été abattus par Lang, l’autre avait été blessé par Hewïden. Mais les chevaux été plus rapides que les Ombres, et ceux là commençaient à les distancer.

La suite :


Enfin, les Ombres ne devinrent qu’un point minuscule à l’horizon, et les chevaux ralentirent l’allure pour se reposer. Le reste de la journée se passa tranquillement, les montagnes se rapprochent de plus en plus, et Lang était de moins en moins sur ses gardes, car d’après lui, les Ombres ne s’approchaient jamais des montagnes, et ils avaient raison ! Celles-ci étaient tellement immense qu’on n’en ne voyait pas le bout. Hewïden remarqua également, que plus ils approchaient des montagnes, plus la température baissait, si bien qu’il commençait à trembler.

-On va passer encore une nuit dehors, ensuite nous trouverons des auberges près de la montagne.

Hewïden hocha la tête en signe d’accord. Ils avancèrent jusqu’au coucher du soleil, car la nuit d’étranges bêtes rodent de temps à autres. Ils montèrent le campement rapidement et s’installèrent près du feu, dont les flammes grandissaient à vu d’œil. Tout le long du repas, les deux hommes se contentèrent de rester silencieux, l’un songeait au lendemain, l’autre au visage de l’Ombre qu’il avait blessé. Après réflexion, Hewïden s’était rendu à l’idée que le visage de celui qu’il avait blessé, était marqué par la tristesse.
-Les Ombres éprouvent-ils de la tristesse ?
- NON ! pour la première fois, Lang paraissait irrité, ils ne sont rongés que par le Chaos et les Ténèbres, la haine et la vengeance… Tu devrais te blottir contre ton cheval, il fait très fois la nuit par ici.
Alors, Hewîden choisit de suivre le conseil de Lang, plutôt que de mourir de froid. Et, pour la première fois depuis longtemps, Hewïden n’eut aucun rêves qui vinrent perturber, à part le cris d’un Ombre qui le réveilla en sursaut. Lang également entendit le cris de la bête, et quelques secondes plus tard, les Ombres qui les avaient attaquaient ce matin, étaient de nouveau en face d’eux. Hewïden vit Lang user semblait-il de la magie, aussitôt deux Ombres tombèrent par terre, laissant les cinq autres.Hewïden se sentait perdu, ils n’avaient jamais combattus, et il se retrouvait d’un coup au bout milieu d’un combat, alors il essaya de donner quelques coups à droite à gauche, en prenant soin d’éviter Lang. Le combat dura quelques minutes, Lang avait été entaillé à la cuisse gauche, et Hewïden portait une longue estafilade sur le bras gauche.

-Aide moi à bruler les corps, sinon ils attireront des animaux.
Le travail ne dura que quelques instants. Et, comme l’aube pointait, les deux hommes d’un commun accord, décidèrent de partir dès qu’ils seraient prêts. Alors que cela faisait deux bonnes heures qu’ils avaient repris leurs chemins. Hewïden brisa le silence :
-Nous devrions nous arrêter dès que nous rencontrons un village. Il va falloir soigner nos plaies, si nous ne voulons pas que ça s’infecte.
-Tu as parfaitement raison jeune homme. Il y a une auberge, qui se situe à quelques kilomètres, nous nous y arrêterons.

L’auberge se révéla être à une quinzaine de kilomètres, alors ils mirent environ une heure et demi avant de l’apercevoir. Ils attachèrent leurs chevaux à un arbre, et firent irruption dans la taverne où ils demandèrent à la propriétaire si ils pouvaient avoir un bandage. Celle-ci ne se le fit pas dire deux fois, et leurs offrirent un verre, surement parce que c’étaient ses premiers clients de la journée. Après cette petite halte, les deux compagnons reprirent le chemin.
-Les Ombres attaquent-ils souvent durant la nuit ?
-Cela leur arrive, mais c’est rare effectivement…
- Je croyais qu’ils ne s’aventuraient jamais aussi près des montagnes ?!
-Moi aussi… Il va falloir être vigilant.

Alors, durant la journée, leur vigilance fut mise à rude épreuves à cause des nombreuses bêtes qui se cachent dans les buissons. Mais à la fin de la journée, aucun Ombre n’avait été aperçut, et ils arrivaient dans une petite auberge. Celle-ci accueillait déjà deux autres voyageurs, mais il restait de la place, donc il n’y eut aucuns problèmes. Ce soir là, ils ne dinèrent même pas, tellement fatigués, les deux comparses s’affalèrent sur leur lit, et s’endormirent aussitôt. Le lendemain matin, le réveil fut dur pour Hewïden, car il n’avait jamais aussi bien dormis, et autant reposé en une seule nuit. Lorsqu’il se leva enfin de son lit, il vit que Lang était déjà levé, alors il rejoignit celui dans la grande salle à manger, et s’assit à sa table
-Dans combien de temps le voyage se terminera ?
-Dans deux jours, nous serons normalement arrivés sains et saufs.

Normalement…

Les deux compagnons de voyage reprirent leur route tranquillement, dans un silence total. Hewïden commençait à se sentir sale dans ses vêtements, il ne s’était ni lavé ni changé de vêtements depuis son départ de la capitale. Hewïden avait mal, il ne sentait plus ses cuisses et la plaie à son bras s’ouvrait régulièrement, de plus, celle-ci ne pouvait pas sécher à cause de la pluie qui était présente toute la journée. Alors que les compagnons avançaient tranquillement en suivant leurs chemins et sous la pluie, une ombre se fit des plus menaçantes, ou plutôt des Ombres les surveillaient, prêts à agir. Cette fois ci ils étaient là en plus grand nombre et bien préparés, ils patientaient en attendant l’arrivée de leurs proies.

Alors que la pluie cessait, Hewïden saisit son épée et la dévora de ses yeux, en faisant attention aux moindres détails, lorsque les chevaux se mirent à hennir, sans raison. Langson donna l’ordre d’arrêter les chevaux pour écouter murmurer le vent, mais ce n’est pas le vent qu’il entendit, mais plutôt des hurlements et des sifflements. Alors, sans prévenir, Langson fit apparaitre un bouclier devant Hewïden, où tout juste après, cinq flèches s’enfoncèrent. Malheureusement, il n’avait pu se protéger lui et son cheval, et il reçut plusieurs flèches mortelles dans les côtes. Son cheval tomba à la renverse en le projetant contre celui d’Hewïden. Celui-ci, attrapa désespérément son compagnon et le mit sur son cheval. Alors, ils partirent au grand galop en percutant plusieurs Ombres qui venaient de surgir. Hewïden ne comprenait toujours pas ce qu’il se passait, cela s’était passé si rapidement. Langson saignait abondement, et il commençait à perdre connaissance. Son cheval commençait à fatiguer, alors ils s’arrêtèrent en s’éloignant un peu de la route. Hewïden mit pied à terre et découvrit avec stupéfaction le corps de Langson. Il avait reçu au total 3 flèches plantaient dans les côtes, et ses vêtements étaient imbibés de son sang. Hewïden réussit après de grands efforts à déposer le plus lentement possible le corps de son ami par terre.

-Hewïden…

Il était encore vivant ! Comment était-ce possible ?! Hewïden ne se le fit pas prier une seconde fois et se pencha le plus possible et colla sa tête près de Langson pour l’écouter attentivement.

-Tu es brave et courageux. Tu es celui qui doit être. Rends-toi chez les Sphinx, ils t’aideront… Tu y es presque, suis ce chemin pendant encore une journée… Ensuite… tu auras deux chemins, prend celui de droite, et tu y seras arrivé. Prends garde, ta survie est plus importante que tu ne le penses, ton chemin mènera vers des lieux dont tu n’as aucunes idées, protège le Roi, quoiqu’il arrive !

Alors Langson saisit un couteau dans sa poche et s’ouvrit le ventre. Hewïden voulut le retenir, mais son compagnon avait utilisé ses dernières forces pour l’en empêcher. Soudain, une lueur verte émeraude sortit de la plaie de Langson et se logea dans le cœur d’Hewïden, et pour la seconde fois, celui-ci perdit connaissance…

Tu es celui qui doit être ! Protège le Roi. Ta survie est plus importante que tu ne le penses Hewïden !

Enfin, Hewïden se réveilla à cause de son cheval qui venait de lui lécher la joue. Lorsqu’il se leva, le jeune homme découvrit le corps de son ami. Sans ses plaies, on aurait pu penser que Langson dormait profondément, Hewïden aurait bien voulu que ce soit le cas. Hewïden décida d’envelopper le corps avec les couvertures de Langson et l’attacha derrière lui sur son cheval. Après quelques minutes, Hewïden retrouva le chemin, sans aucun signe de vies de la part des Ombres. La pluie recommença de nouveau à tomber, et très vite Hewïden fut trempé jusqu’aux os. Ses pensées vagabondaient, mais il ne put s’empêcher de penser aux dernières paroles de Langson. " Tu es celui qui doit être, protège le Roi ! "
Le Roi ? L’Ordre des Sphinx avait-il un Roi ? Hewïden ne comprenait plus rien, mais il ne chercha pas plus longtemps à le faire, car il s’endormit sur sa selle. Lorsqu’il se réveilla, la pluie continuait de tomber et il n’était toujours pas arrivé à la bifurcation. Alors il décida de faire accélérer le pas à son cheval qui se mit au galop.

Le temps s’était dégradé, et maintenant en plus de la pluie, un brouillard s’était installé, ce qui gênait particulièrement Hewiden de voir. Il laissa tout de même son cheval avancer au galop, s’était dangereux, mais il fallait qu’il rejoigne le plus vite possible les Sphinx. Son corps était gelé à cause de la température et également à cause de ses vêtements qui, maintenant, étaient trempés. Alors qu’il était entrain de s’essuyer les yeux, son cheval tomba à la renverse, et Hewiden fut propulsé quelques mètres plus loin. Il tomba dans de la boue, ce qui amorça sa chute. Mais être dans de la boue, n’était pas très agréable. Il se releva tant bien que mal en glissant plusieurs fois. Il tourna la tête pour retrouver son cheval, et il le vit, gisant par terre, mort de fatigue. Hewiden s’en voulut de l’avoir poussé à bout, car maintenant il fallait qu’il continue, seul, à pied. Il fit quelques mètres lorsqu’il se rendit compte avec joie, que son cheval était mort juste avant de la bifurcation. Hewiden s’avança jusqu’à la bifurcation en quête d’une indication, mais rien. Alors Hewiden prit le chemin de droite comme lui avait indiqué Lang. Plusieurs fois à cause de la boue, il glissa et s’étala par terre. Il était exténué, cela devait faire déjà plusieurs heures qui marchaient et aucuns signe de vies, aucuns bruits ne signalant la présence d’un animal, à part ses PLOUF lorsqu’il tombe dans la boue. Et puis, au bout d’un moment, il s’étala à nouveau par terre, mais cette fois ci, il ne se releva pas, il était trop fatigué pour bouger le moindre de ses membres. Ce fut un sommeil sans aucuns rêves, et Hewiden profitait de ce repos, même si ce n’était pas très confortable et agréable de dormir par terre sous la pluie, jusqu’au moment où il sentit un métal se posait sur son corps, il se raidit sous ce contact.

-Lève toi, tout de suite allez, bouge toi un peu !

Hewiden se leva mais il ne pouvait voir la personne qui lui parlait, puisqu ‘il lui tournait le dos. Peu à peu il se retourna, en redoutant de voir qui était son agresseur, un Ombre ? Il ne le savait pas encore. La tête baissée, il vit des bottes noires, plusieurs pairs, il n’y avait donc pas qu’un seul homme, ou Ombre. Mais avec joie, il découvrit le bas d’une cape rouge ! A moins que ses agresseurs étaient des voleurs, ceux qui l’agressaient faisaient partis de l’Ordre du Sphinx ! Enfin, il releva la tête, mais il ne vit pas celui des hommes, car ils étaient encapuchonnés, et avec l’obscurité, il ne voyait rien, pas même le bout de leur nez ! Hewiden réfléchit rapidement, il ne savait pas quoi faire, il ne pouvait ni s’enfuir, sinon il mourrait de faim, ou il finirait par tomber sur des Ombres, et alors il serait dans une mauvaise posture. Mais pourquoi s’enfuir ?! se dit-il tout d’un coup, Lang l’avait bien aidé au péril de sa vie, il pouvait donc leur faire confiance ! Il devait donc leur parler avant qu’ils l’étripent :

-Vous êtes l'Ordre du Sphinx?! Je suis Hewiden! Langson est mort, tué par les Ombres, mon cheval est également mort, lui de fatigue !

Les hommes se regardèrent dès qu’ils eurent entendu les paroles d’Hewiden. Hewiden les regardait tour à tour se demandant à quoi ils pensaient, puis un des hommes fit un bref geste, et le groupe des quatre Sphinx reculèrent pour parler ensemble. Hewiden était perplexe. Pourquoi ne les croyait-il pas ?! Son histoire tenait debout, et Lang, faisait bien partie de leur Ordre ! Après quelques minutes, les quatre hommes revinrent vers lui. Puis l’homme qui avait fait signe aux autres, lui demanda de lui décrire Lang :

- Heu... Les cheveux noirs, courts et en pagaille. Il porte une grande cape noire avec un capuchon, et a également une belle et fine épée!

Les quatre hommes se regardèrent, puis celui qui paraissait être le chef du groupe parla :

-Bien ! Nous devions vérifier. Alors tu dis que Lang est mort ?! Ce n’est pas possible ! Raconte moi ce qui s’est passé ! Mais avant tout partons ! Si ce que tu affirmes est vrai, et que les Ombres se sont aventurés aussi loin, il ne faut pas tarder ! Tu vas monter derrière moi, et tu me raconteras en chemin.