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Héléna pour un RP XXIème siècle. Rare.

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Héléna pour un RP XXIème siècle. Rare. Empty Héléna pour un RP XXIème siècle. Rare.

Message  Boffon Toucquenord Mar 31 Mar - 21:33

Maman laissa glisser son regard glisser sur les murs lèprosés de la maternité de du troisième arrondissement de Saint Petersburg. Je venais de jeter mon premier cri et de détruire tous les espoirs d’une famille nombreuse dont rêvaient mes parents, mais je ne le savais pas et aurais pu ne jamais le savoir. Mon père ma mère et moi voilà un beau trio. Mon trio préféré. Nous ne roulions par sur l’or mais qui en Russie pouvait s’en venter à par les corrompus de tout bord ? Toute mon enfance, j’ai vue Mama travailler et Nana s’éreinter sans se plaindre mais en gardant au cœur leurs idéaux pour le peuple russe. Seule sans frère ni sœur pour jouer j’ai très vite partagé sans qu’ils en soient vraiment conscients, les soucis et les espoirs de mes parents et en suis devenue plus vite mature. A l’école je me faisais un point d’honneur à être la première. Parfois c’étais assez difficile, en hivers les nuits sans chauffage ni électricité, pas facile d’apprendre correctement mais bon, bannant-mallant, mes parents étaient fiers de moi et c’était tout ce qui m’importait. J’avais des copines comme tout le monde, mais je n’étais que rarement invités aux fêtes. Juste des copine quoi, pas de véritables amies. J’ai appris à comprendre que je n’étais pas drôle et pas très intéressante non plus.
Je me demande souvent pourquoi je ne suis pas plus appréciée et cela mine mon moral. Lorsque je vais trop mal mais que je ne veux pas inquiéter mes parents je me rends dans une petite impasse que j’ai découverte il y a longtemps et j’attends de retrouver de meilleurs sentiments après quelques larmes et des caresses aux chats errants.
Les années auraient pu se succéder ainsi mais mes douzièmes et treizième années ont vu quelques changements. Le plus important fut ma rencontre avec une pimbêche. Une bonde aguichante et plus intéressée par son apparence que par autre chose et en tout cas par les études. Elle faisait sûrement partie des familles aisées de la ville et donc pas de mon monde.
Elle avait trois ans de moins que moi en tout cas c’est ce que sa classe pouvait me laisser penser, mais à sa façon de s’afficher avec ou sans garçon, je me disais qu’elle devait avoir le même âge. Quoique moi-même… J’aurai pu l’ignore r si un jour je n’avais malencontreusement surpris une conversation de cette créature avec ses copine tout aussi superficielle qu’elle.
« Trachzenco Helena ? Cette planche d’isba ? Le jour ou elle se rendra compte qu’il n’y a pas que les études qui comptent, elle aura moins l’air d’une extra terrestre »
Elle avait un drôle d’accent cette blondasse et elle mettait le doigt sur ce que je savais être insurmontable pour moi et pour les autres et ça c’était impardonnable. De ce jour je vouai une haine farouche à… Ce n’était pas possible une américaine ! Que venait-elle faire dans notre école ? Emily Garfield ! Mais à l’époque je ne pouvais rien répliquer et je passai mon chemin. Et deux ans passèrent
Un jour mon père entra à la maison sourire aux lèvres.
« Héléna. Je crois que je t’ai trouvé de quoi gagner un peu d’argent. J’ai rencontré quelqu’un à la mairie. Sa fille a de sérieuses difficultés à l’école et comme ma fille adorée est plutôt douée elle, j’ai proposé que tu lui donne des cours de soutien
__ Nana tu sais bien que je n’ai que 15 ans… Mais c’est gentil de ta part ;
__ Ne t’en fais pas elle n’a que 13 ans
__ Mais…
__ Comme il ne faut pas perdre de temps tu commences ce soir. Je t’emmène ce soir pour faire les présentations. Tu te rends compte tu vas entrer dans le monde du travail ! »
Une maison de maître, une porte ouvragée et un carillon cossu. Que venais-je faire ici ? J’avais beau avoir revêtu ce que je considérais comme ma plus belle tenue, je me sentais complètement étrangère en dehors de cette grande demeure et je n’osais imaginer ce que ce serait à l’intérieur… Mais il était trop tard et un major d’homme ouvrit et nous introduisit dans un salon de velour où nous attendaient un couple bien mis et une… Emily à la moue méprisante. Visiblement elle était tout aussi surprise que moi de me trouver chez elle. Elle allait ouvrir la bouche mais son père fut plus prompt ;
« Ma chérie je te présente Trachzenco Helena. Elle est excellente élève et se propose pour t’aider . Je compte sur toi pour être plus attentive avec elle qu’avec tes professeurs. »
Remise en place avant d’avoir eu le temps de s’exprimer, ma mortelle ennemie (on ne lésine pas sur les termes à cet âge) garda le silence mais on regard était assez expressif.
« Ma fille a de grosses lacunes un peu partout mais les math et l’histoire sont vraiment désespérants… Si vous commenciez tout de suite ? Emily, conduis donc Héléna dans ta chambre nous viendrons vous retrouver dans une petit heure, le temps que je bavarde un peu avec monsieur Trachzenco »
Je n’oublierai jamais la montée des escaliers l’une derrière l’autre, dans un silence mortel jusque dans sa chambre et la porte qui se referme sur moi comme sur un oiseau prisonnier. Elle s’appuya contre le ventail comme pour accentuer mon impression d’enfermement.
« Ne te fais pas d’illusion. Je n’ai pas l’intention de faire amie-amie avec toi. Contente-toi de me faire rattraper mon retard et tu seras débarrassée de moi comme moi de toi. Ce n’est pas parce que mes parents ont décidé que je devais fréquenter la même école que vous que je partage leurs opinions. Tiens le toi pour dit »
Je ravalai difficilement ma salive. Les choses étaient très claires et je me préparais des séances de soutien cauchemardesques. Je pouvais toujours dire à mon père qu’il valait mieux que j’arrête, mais, un peu d’argent supplémentaire dans la famille n’était pas à négliger et Nana avait l’air tellement fier de moi….
« Ce sont des diplomates américains et ils aiment beaucoup la Russie… »
Les séances de soutien se succédèrent donc dans la froideur la plus totale. Et je ne semblais pas avoir beaucoup de succès sur les résultats scolaire de mon élève. Je me posais souvent la question de savoir pourquoi mon emploi perdurait.
Un jour je rentrai dans la chambre alors qu’Emily enjambait le rebord de la fenêtre. Moi si passive et réservée d’ordinaire me surpris à me précipiter vers elle et la cramponner par le bas de son pantalon
« Eh ! Tu vas où comme ça ?
__ Désolée Miss ! Je suis attendue ailleurs.
__ Pas question ! Nous avons un cours aujourd’hui.
__ Toi peut être, mais moi je sors. Quelqu’un m’attend en bas. »
Jetant un regard un étage plus bas je distinguait une moto et un jeune homme qui attendait le regard rivé sur notre fenêtre.
« Mais tu ne peux pas, il a au moins 20 ans.
__ Mademoiselle est perspicace !
__ Je ne te laisserai pas faire tes parents me font confiance.
__ Quelle chance tu as ! Et que comptes-tu faire ? Ils ne sont même pas là ce soir ! Adios ! »
Avant que j’ai pu rien faire, elle sauta au sol. Sans réfléchir je l’imitai non sans me fouler le pied au passage.
« Qu’est-ce que ça veut dire ?
__ Rien, ma nounou fait du zèle. Allez, on y va…
__ Pas question ! Je ne veux pas de problème moi. Arrangez-vous entre vous moi je me casse »
La moto démarra et disparut bientôt au coin de l’avenue.
« Tu es fière de toi je suppose !
__ Arrêtez vos bêtises et rentrons
__ Non mais regarde-toi tu es à peine plus vieille que moi et tu parles déjà comme notre major d’homme. »
Cette fois elle n’avait rien dit qui me surprenne.
« Bon tu ouvres ou je sonne et te laisse le soin de t’expliquer avec Dimitri ?
__ Dimitri ?
__ Ton major d’homme… Tu ne sais même pas comment il s’appelle ? »
Elle haussa les épaules mais visiblement convaincue elle ouvrit la porte sans bruit et nous remontâmes jusqu’à sa chambre. Elle donna un grand coup de pied dans tout ce qui passait à sa portée et je la laissai faire heureuse qu’elle ne s’en prenne pas à moi.
Elle finit par s’assoir sur son lit en me tournant le dos. Une drôle de respiration troublait le silence qui s’était maintenant installé.
« Tu pleures ? »
Les larmes étaient trop de choses que je ne comprenais pas pour pouvoir y résister et je m’asis derrière elle et posai mes mains sur ses épaules.
« Je suis désolée. Je ne pouvais pas… Tu comprends…
__ Laisse tomber ce n’est pas ta faute »
Je restai quelques secondes interdite par cette apparente compréhension.
« C’est mon anniversaire aujourd’hui…
__ Pas de fête ?
__ Mes parents ont encore oublié.
__ Je…
__ C’est sans doute pour ça qu’ils me prennent encore pour une petite fille…
__ On peu faire autre chose que travailler si tu veux…
__ Non, un peu d’algèbre me fera du bien »

Elle cranait mais je ne poursuivit pas la conversation et les nombres réels nous occupèrent une bonne heure.
Quand je partis, je croisai Monsieur et Madame Garfield. Ils emblaient avoir oublié quelque chose…
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Message  Boffon Toucquenord Mar 31 Mar - 21:33

Ce qu’il y a de bien dans la routine c’est qu’elle vous replonge dans un monde familier. L’école et ses révisions et ses relations.
« T’as été cool hier »
L’accent américain ne pouvait ma laisser de doute ; Je me retournai.
« Oh ! … Bonjour… »
Elle était repartie vers son clan et moi vers mon prochain cours. Toujours est-il que notre relation changea de u tout au tout. Relation clandestine mais de plus en plus profonde. Les résultats d’Emily remontèrent petit à petit jusqu’à devenir acceptables et moi je me retrouvai à inventer des prétexte pour lui accorder des sorties en ma compagnie, chaperon de toute confiance. J’avais quitté l’école et l’université de droit me laissait tout de même un peu de temps pour suivre la scolarité d’Emily. Mais pour qui je me prends ? Son professeur principal ?
Dire que nos relations étaient de tout repos était sans doute faux un papillon de nuit, a du mal à comprendre un rat de bibliothèque, mais nous ne pouvions plus nous passer l’une de l’autre pour des motifs que Dieu ou Freud et encore pourraient expliquer…
Emil y avait pris un peu (tout petit peu) de plomb dans la cervelle et moi un peu plus d’assurance. Elle collectionnait les aventures et moi les modules de formation. Je voulais devenir avocate ou juge ou les deux à la fois. En fait je ne savais pas trop quel poste dans la justice pouvait le mieux aider le peuple à lutter contre les corrompus. Mon père était toujours plus fier de moi et je continuais à donner des cours à Emily. Les math et la géographie avaient laissé souvent la place à la philo et à la vie. Souvent ma peste préférée disparaissait et je devais couvrir ses frasques, mais c’est bien ce qu’on attend d’une amie non ?
S’en suivait alors de grandes explications houleuses à la fin desquelles nous tombions en larmes dans les bras l’une de l’autre.
N’allez pas me traiter de nonne. Il y avait eu Andreï, le fils de Dimitri, vous savez lez major d’homme… Beau comme il faut me disait Emily, très gentil, mais je crois que je n’étais pas faite encore pour une relation suivie et les relations d’un soir ne me tentaient pas aussi le pauvre Andreï s’est-il découragé et si cela me fit un peu de peine, cela passa assez vite. Il y a eu aussi Michaël là je crois que j’étais très accrochée peut être même à arrêter mes études mais heureusement je l’ai surpris dans les bras de ma meilleure copine d’université ? J’ai été réduite en miette mais heureusement Emily et le travail étaient là pour me redonner goût à la vie. Voyez comme je suis, si ce n’était pas important pas la peine d’en parler et celui qui a compté je n’ai pas envie de m’en souvenir trop souvent. Cela fait trop mal encore.
Entre temps, me voilà dans un bus à fixer une affiche publicitaire. Je ne sais pas pourquoi mais cette fille me rappelle quelqu’un : Emily !
« Emily ! Qu’as-tu fait ?
__ Ben tu vois j’ai enfin décroché un boulot dont je rêvais.
__ Sans m’en parler ?
__ En parler à ma rabat-joie préférée ? Alors ? Comment tu me trouves ?
__ Tu es… Tu es … Tu es sublime !
__ Oui tu as raison je crois que c’est le terme qui convient »
Elle avait 17 ans et moi 20. Et depuis j’ai trouvé un cabinet pour faire mes premières armes au palais de justices de Saint Petersburg tout en continuant mes études. Je suis submergée de travail.
Il est temps que je passe ma thèse. Mon directeur me cherche des poux dans la tête. Je préfère croire que c’est pour l’amélioration de mon travail mais sa façon de me regarder me déplait profondément. Papa dit que je devrais en changer mais mon travail est presque fini et je n’ai pas envie de tout reprendre à zéro.
Aujourd’hui, 19 septembre 2009 la ligne d’arrivée est en vue c’est l’heure de soutenir ma thèse. Le spectacle est celui du bonheur. Tous les gens que j’aime y assistent en plus des professeurs. J’ai un trac fou, mais Emily m’a fait prendre un comprimé qui m’a mise sur un petit nuage. Bon sang, c’est bien la première fois qu’elle me fait faire n’importe quoi ! Mais la soutenance est un rêve et ça y est je suis docteur en droit j’ai le droit d’exercer.
Ce soir Emily me sort on va faire la fête et c’est sans doute la première fois de ma vie que je me sens prête à le faire sans arrière pensée. La nuit est une suite de délire de gamine, mais qu’est-ce que c’est bon après tout ce travail de se laisser aller. J’en profite d’autant plus que ce soir, Emily rentre aux USA cela fait assez longtemps que nous avons envisagé ce moment, nous y sommes préparées
A 6h15 je la mets dans l’avion de ce 20 septembre elle risque d’avoir une vue magnifique de la comète que l’on annonce. L’avion décolle et j’inonde le col de mon manteau. Quelle conne ! A bientôt Emily ?
Je prends les transports en commun pour me rendre sur les hauteurs de la ville je crois que j’y passerai la journée, mais la nuit est belle et promet un grand spectacle. Il parait que l’on verra la comète à l’œil nu et en effet un point lumineux grossit vers le milieu de la nuit le spectacle est fascinant, mais pourquoi grandit-elle encore. Elle doit être énorme ou alors … Un immense malaise me prend alors que je ne peux quitter cette lumière des yeux. Soudain u gigantesque feu artifice illumine le ciel je ne sais pas ce que c’est je devine seulement que la comète est entrée dans notre atmosphère. Elle se bris en plusieurs morceaux et la fantasmagorie continue jusqu’à la disparition des bolides à l’horizon Nord suivi une gigantesque lumière. Les images des explosions atomiques que j’ai vues à l’école me reviennent en mémoire et l’angoisse fait place à la peur panique. Puis plus rien, le silence. Toute la tension du moment retombe. Ce n’est rien. Cela ne peut pas être grave. La cité est toujours nimbée de son éclairage public et tout est calme. Je ferme les yeux et le laisse tomber sur un banc. Je vais m’endormir ici profitant d’une des dernières douceurs avant notre long hiver et penser au voyage d’Emilie. Elle doit être arrivée maintenant ou presque. Je caresse du bout des doigts les papiers qui devraient simplifier moins voyage vers les Etats Unis le plus vite possible. C’est Monsieur Garfield qui me les a procurés. C’est étrange, je n’ai pas eu beaucoup de contact avec lui durant toutes ces années et je me demande pourquoi.
Je sursaute un long gémissement strident monte de la ville. Une sirène. Suivi de dizaines d’autres. Il se passe quelque chose ! Je me redresse. Les voitures semblent prendre toute la direction de l’intérieur du pays. Alors que de l’Ouest un mur d’eau me fait écarquiller les yeux. Aussitôt je fais le rapprochement avec la comète. Mon Dieu ! Papa ! Maman ! Mais que peut faire mon cri contre ces milliards de tonnes d’eau qui s’abattent sur la ville et montent à l’assaut des hauteurs ? L’eau glacée ma soulève. Je heurte quelque chose et je perds connaissance.
La lumière du jour perce mes paupières. Je grelotte. Je suis accrochée dans un arbre. C’est sûrement lui qui m’a sauvée. Je suis couverte de plaies et je crois que ma main est cassée. Je ne peux plus la bouger et elle me fait horriblement souffrir. Le silence est oppressant. Je me laisse tomber de l’arbre plus que je n’en descends. Je roule dans la boue. La lumière est rouge et pourtant c’est le jour. Mes poumons brulent j’ai du respirer de l’eau mes yeux me piquent je m’attends à devoir prendre des cholirs pendant des semaines…
Je butte sur quelque chose et tombe une fillette est allongée. Elle ne bouge pas mais mon esprit m’empêche de voir la réalité. Je ne pense qu’à retrouver mes parents. Il faut que je redescende vers la ville. Je n’arriverai jamais jusque là la baie de la ville qui a limité l’impact du raz de marée a aussi transformé la ville en un immense piège… Des hélicoptères commencent à tournoyer au dessus du champ de ruine qui émerge lentement de la mer. Le reste ressemble à du somnambulisme. Le convoi de réfugié pour autant qu’il y en ait et les catastrophes qui s’annoncent implacables, les gens qui meurent par milliers autour de moi. Mes poumons qui continuent à me bruler et m’annoncent ma fin prochaine. Les informations ne m’arrivent que par bribes à travers les ignorances des hommes et l’impression que j’ai de sombrer dans la folie.
Je me raccroche à ce petit bout de papier que j’ai réussi à faire sécher. Les tampons sont passés par l’eau mais restent encore lisibles. Arrivée à Moscou au bout d’une semaine. Pas de Tsunami ici, mais gens meurent tout de même alors que mes douleurs respiratoires disparaissent tout doucement. J’essaie d’aider dans le gymnase où on nous a entassés, mais je ne suis pas médecin et ne peux pas grand-chose d’autre qu’accompagner mes semblables vers la mort. Petit à petit des questions me hantent. Pourquoi la mort ne me choisit-elle pas et pourquoi tous ces gens me laissent les regarder mourir impuissante ? Un immense sentiment de culpabilité m’envahit les larmes succèdent aux vomissements.
Quelques semaines plus tard, ma main est presque guérie. Je crois qu’elle ne retrouvera pas une forme parfaite, mais c’est un bien petit prix à payer pour mon injuste survie. Je cherche un but à ma vie. Il n’est plus ici. Je n’ai plus rien ici : personne à aimer, plus de métier… Emily me hante de plus en plus souvent et je décide de prendre l’avion pour les USA.
Les avions qui s’écrasent ne se comptent plus apparemment la nouvelle atmosphère attaque les turbines plus vite et beaucoup de pilotes expérimentés sont décédés dans la catastrophe. Mais tout cela ne m’effraie pas. Si je meurs, la logique sera respectée. Les formalités en Russie sont allégées, le chaos favorise l’indulgence et mon pauvre sauf conduit premier pas vers une green card ne semble pas poser de problème et j’embarque le 13 novembre en direction de Boston. Je pense fuir l’enfer, mais en l’air je constate que l’atmosphère polluée est pour toutes les parties du globe. Je n’ose imaginer ce qui m’attend à l’atterrissage.
La première chose est le côté tatillon des américains. Vive l’hospitalité ! J’ai beau avoir été parmi les meilleurs de ma classe en anglais la communication commence difficilement
« Vos bagages s’il vous plait
__ Je n’en ai pas
__ Vos papiers »
Je tends mon sauf conduit.
« C’est tout ? »
Je ne peux qu’avoir un sourire contrit et impuissant.
« On a beau avoir un joli minois et un charmant accent il faut plus que cela pour se poser au USA.
__ Je viens de Russie vous savez ce qui s’y est passé.
__ Bien sur mais cela ne change rien
__ Ecoutez…
Je lorgne sur le badge du Marshall
« Monsieur Graham Astings vous avez certainement mieux faire que d’ennuyer une honnête personne à trouver refuge dans votre beau pays. »
Le danger me donne une énergie que je ne me soupçonnais pas.
« je suis désolé Mademoiselle mais je ne peux pas vous laisser entrer sur notre territoire ;
__ Vous voyez bien que mon papier est en règle ;
__ Il en a l’air mais avouez qu’il a l’air un peu suspect. Suivez moi je vous accompagne en salle de retour.
__ Mais ce n’est pas possible ! Il m’a été délivré par un de vos diplomates. Monsieur Garfield appelez le vous verrez !
__ Vous avez ses coordonnées ?
__ Non je les ai perdues dans la catastrophe mais vous pouvez le retrouver, j’en suis sûre !
__ Désolé Mademoiselle Trachzenco Veuillez me suivre. »
Il me prend par le bras et me ramène en salle d’embarquement. Je vais être renvoyée à Moscou. Soudain toute ma combativité s’effondre. Aucune place de libre pour s’assoir et le sol me convient très bien à cet instant.
J’ai le temps d’observer les gens qui sont là des latinos, des compatriotes, le regard désespéré sans doute d’autant plus abattus qu’ils ont touché de si près au but. Cinq heures plus tard on vient nous chercher. Je me recroqueville dans mon pauvre manteau élimé trouvé à la croix rouge russe et je suis mes compagnons d’infortune. Des pensées m’assaillent par flash des pensées de désespoir, je revois Moscou mais aussi Mexico ou Prague. C’est sur je deviens folle. Ma tête va sans doute exploser. Ce n’est qu’une façon de plus de mourir….
Une main se pose sur mon bras.
« Pas vous »
Le Marshall me sourit
« On peut dire que vous avez de la chance d’être tombé sur le plus gentil officier du tarmac .
Monsieur et Madame Garfield arrivent ils se portent garant de vous. «
Je reste muette
« Et bien j’attendais au moins un petit merci pour votre héros.
__ Excusez-moi, merci …
__ Je crois que je vais me contenter de ça. On vous attend je crois »
En effet, la famille Garfield est là au complet. Je tombe dans leur bras et en larmes de soulagement.
La suite fut assez simple par rapport à ça.
Graham a continué à s’occuper de mes papiers. Oui je l’appelle Graham, mais ce n’est pas ce que vous pensez. On se voit régulièrement. Je sais hélas, s’il se sent toujours coupable d’avoir failli me renvoyer d’où je venais. J’ai beau essayer de la rassurer ce n’est pas facile puisqu’il ne m’a rie avoué et que ne suis pas sensée savoir…
La mauvaise surprise c’est la non reconnaissance de mes diplômes je dois recommencer ma thèse. Elle est toute trouvée « Comment assurer une défense aux réfugiés dans les lieu x de détention ».
Emily me trait d’idéaliste mais ça me fait plaisir. Le sang de mes parents bouillonne dans les veines et j’en suis fière. J’évite les lieux trop fréquenté sinon ma folie me reprend. Je sais que ce sont de vraies pensées qui m’arrivent mais ce ne sont pas les miennes et ça me fait peur…
Je n’ai encore rien dit à Emily ni à personne. D’ailleurs qui me croirait ?
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Message  Boffon Toucquenord Mar 31 Mar - 21:36

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