Sylfidiel pour un RP

Voici une histoire qu'un vilain Maitre de jeu m'a contraint à inventer à l'arrache et comme mon personnage est une barde... Merci de votre indulgence

Imaginez les souverains de terres bénies.
Noble et juste était le seigneur
Belle et sage la reine en sa demeure.
Galadin et Armildien inspirés dans l'honneur
Accomplissaient leur labeur
Hors de toute vilainie.

Et de leur union naquit le joyau des terres dorées
En sagesse et beauté grandit
Faisant la fierté de ses parents ravis
Et du peuple qui en liesse prospérait.
Réjouissez-vous de voir forêts et cités
S'enlacer et se compléter
Amitié et alliance unir des communautés

Gouverner et regarder son sang grandir
Occupe l'âme et l'esprit mais enferme parfois
Et la douce Sylfidiel regardait ses parents de loin
Accomplir leur tâche pour le bien de tous
La laissant à sa solitude.
Conscients des leurs devoirs de parents
Pleins d'affection pour leur enfant
Le couple royal prenaient tout le temps possible
A la consoler et réparer leur absence.
Fière et rassurée,
La jeune princesse retournait à ses poupées
Rêvant de ressemble un jour à ces princes.

Ardaniel croisa ses pas
Dans le fond de son cœur il lui appris à lire.
Ses sentiments lui fit connaître et le doute
Peu à peu en son âme s'installa.
Elle posait le pied sur une étrange route
Tiraillée entre la tendresse des souverain
Et la peur de tenter en vain
De les rendre fiers des ses actions
Elle grandit en clairvoyance et en amertume
Qu'une trop grande admiration
Nourrit dans le sein de l'amour

« Petite princesse il est des voies plus faciles
pour accéder à la gloire des êtres qui nous sont chers.
Il y a bien longtemps, un grand roi fit faire
Bijoux de clairvoyance permettant de voir dans les cœurs
Et de gouverner sans peur »
__ Cher Ardaniel mon esprit est encore bien fragile.
Pour gouverner, ai encore la tendresse de l'argile.
__ Tu as sans doute raison
Et pour cet objet utiliser
Plus de force l'on doit posséder.
La compassion de tes parents
Il te faudra encore accepter chère enfant... »
Et sans doute elle aurait voulu l'accepter
Mais l'image de la splendide souveraine
Qui gouvernerait sans faillir en
Son âme tendre hantait.

« Père, la peur de vous tromper
ne vous habite-elle jamais?
__ A chaque pas elle est présente
Mais grâce à elle j'avance les yeux
Et l'âme grands ouverts
__ Mais les conséquences?
__ A nous de les assumer...
__ Je ne pourrais jamais 
__ Pour toi le temps n'est pas arrivé»

Imaginez les tourments d'une enfant
De grandir impatiente
Mes les charges des ans redoutant.
Fière de son sang
Et rejetant les obligation pesantes.
Enfermée dans les cabinet d'étude,
Délaissant de sa jeunesse la plénitude.
Inquiets ses parents tentaient de la rassurer
Fiers déjà de leur héritière
Et Le fidèle Ardaniel à ses côtés,
Ses conseils distillait.

Imaginez les souverains sous leur charge ployer
Imaginez le mal emplir leurs veines
Appelés déjà aux éternelles plaines
Que l'au-delà leur promettait.
Voyez les larmes d'une princesse
Impuissante dont la détresse
paralysait l'esprit en quête de l'onguent
Qui sauverait ses parents.

« Princesse!
Le temps presse...
__ Plus que quiconque je le sais
__ Il y a toujours un moyen
__ Mon esprit n'en voit aucun
__ Le joyau, je vous en ai parlé jadis
__ Le joyau que pourrait-il ici?
__ Vous donner la clairvoyance
Pour sauver votre ascendance.
__ Mais où le trouver?
__ Si vous le permettez,
Mes recherches ai poursuivies
Des indices ai recueillis.
Il est à votre portée.
__ Il faudra donc que pour les sauver
Aux conseils de mes parents je désobéisse...

Les informations étaient exactes.
Aux confins du royaume les attendait
L'artéfact
Le retour éperdu au palais
trouva les rois au seuil du trépas.
La douce Sylfidiel passa son bras au bracelet.
Le joyau disparut aussitôt,
Comme dissout sous sa peau.
Envahie par le savoir elle désespéra
Et son esprit se fissura
Trop tard pour les sauver
Elle était arrivée
Seule avec un félon elle se trouvait
Prisonnière à jamais elle le savait

Il posa sa main froide sur son épaule
« Ô ma pauvre reine
Tu aurais du écouter tes pauvres parents.
De leur empoisonnement je suis la cause
Triste souveraine
N'est-ce pas triste de penser
Que tu m'appartiens désormais
A cause l'amour et de bien faire ta trop grande volonté?
L'impatience et le manque de confiance
Sont les pièges de l'enfance.
Mais vous verrez majesté,
Nous ferons de grandes choses ensemble
Déjà le monde tremble ».

Le destin est parfois variant
Et la mort parfois marque le pas un temps
Aux parents agonisants mais toujours aimants
Les paroles de haine résonnèrent dans chaque parcelle
De leur corps, aux tréfonds de leurs ossements
Que déjà réclamait le firmament.
Repoussant le repos des corps et âmes meurtris
Un cri jaillit.

Imaginez le palais des lumières
Plongé soudain dans les ténèbres
Imaginez deux silhouette de cinabre
A la majesté funèbre hanter
les salles glacées.
Face à la colère des seigneurs d'outre-tombe,
Ardaniel battit en retraite, mais
La douce Sylfidiel n'était plus
A sa place régnait une princesse spectrale
A jamais cruelle
Et habitée par la haine
Le peuple la vénérait en souvenir de ce qu'elle était
Et désespérait sous sa main d'acier.

Les anciens souverains continuaient de hanter
Les murs de leur palais voués depuis à la nuit.
Versant des larmes silencieuses, leur désespoir finit
Par murer leur fille dans une aile du palais.
Celui-ci bientôt déserté tomba à l'abandon
Ainsi que les terres qui en dépendaient
Le royaume sombra dans les mémoires
Seuls les pilleurs de tombeaux encore y pénétraient
Mais n'en revenaient jamais
Victimes de trépas odieux
Vengeances des maîtres des lieux
Les voyageurs égarés aussi y disparaissaient.

Et Vilamiel s'y égara
Mise au ban de sa famille
Personne ne s'aperçut de sa disparition
De son sac éventré des parchemins sur le sol noir
Ses mémoires? Une histoire?
« L'amour est la clé » en était la conclusion.
Une main décharnée froissa la feuille..

Imaginez la couple fantomatique pousser la porte
Imaginez la lame tentant de repousser les corps
Voyez-les ne pas se défendre et tendre les bras
Recevez leur regard plein de tendresse
Entendez l'acier contre les dalles tinter
Et laissez les se retrouver.
Les spectres pitoyables enlacés maintenant
Après trop de souffrance
Reprenaient corps
Un éclair doré se brisa au sol
Un sourire d'allégresse précéda une douce brise
Qui emportait les parents enfin libérés

Imaginez une souveraine à la main d'argent
« Ô Reine des ténèbres tu es revenue
Ses terres sont doublement bénies
Et tes aïeux tu honores »

Si vous voulez vous fendre d'un commentaire...