Le coffre à Histoires
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

14 novembre

Aller en bas

14 novembre Empty 14 novembre

Message  Myrddin Avalon Ven 5 Déc - 10:21

Bon, voici mon premier texte. C'est une nouvelle à chute que j'ai écrit il y a environ un an pour un concour organiser par ma prof de français. En fin de conte, on a jamais sut le résultat, mais bon.

Attention aux adepte des happy end.


Cela faisait à peine quelques jours que Thanatos Nyx était arrivé dans sa classe et déjà, Anaïs se sentait changer. Elle se souvint du moment où le jeune grec était arrivé. Elle l’avait tout de suite remarqué, adossé contre un mur à l’écart, il évitait de se mêler aux autres. Puis, il s’était présenté comme un nouvel élève, un jeune grec qui venait étudier en France pendant quelque temps. Il y avait chez lui quelque chose d’étrange, dans ce visage, fin et pâle, bordé de cheveux noirs mi-longs.
Etait-ce ses yeux, d’un vert profond qui avaient fixé un à un les autres élèves avant de se poser sur elle ? Dans ce regard brillait une lueur de sagesse, de sagesse et de connaissance totalement disproportionnée par rapport à son âge. Ou bien était-ce son incroyable maigreur qu’Anaïs avait remarquée pour la première fois en cours de sport et qui l’avait dabord révulsé. Au final, cette apparence austère ne faisait que rajouter à son charme.
Il y avait également autre chose, une chose qu’Anaïs ne parvenait pas à trouver, mais quoi ? Ce sentiment étrange venait de son nom. Elle l’avait déjà entendu ou lu quelque part mais impossible de se rappeler ou cela pouvait bien être. Il avait une signification. Elle en était sûre. Mais là aussi, impossible de se rappeler laquelle. Elle avait fini par laisser tomber.
Les deux adolescents s’étaient liés d’amitié et elle devait bien l’avouer, elle était tombée sous le charme de ce jeune homme dont l’une des seules choses qu’elle savait sur lui était que sa mère habitait assez loin, très loin et qu’il ne voyait pas l’utilité de demander qui était son père. Depuis q’elle le connaissait, elle avait l’impression qu’on lui avait retiré un poids de l’estomac. Elle surveillait étroitement le jeune homme. Juste avant-hier, elle l’avait surpris en pleine conversation avec un étrange personnage vêtu d’une soutane et aux longs cheveux blonds. Elle se remémora le dialogue avec une netteté qui l’étonna :

« - Elle mérite de vivre plus longtemps, avait protesté Thanatos.
- Pourquoi elle, je ne vois pas la différence avec les neuf autres. A présent, ces dernières se trouvent six pieds sous terre, avait rétorqué l’autre sur un ton sec.
- Je sais qu’elle est sur la Liste, mais on pourrait faire un geste, suppliait Thanatos.
- Il en est hors de question, avait protesté l’autre sèchement. Vous avez éliminé les autres, vous éliminerez celle-là aussi. Et à moins que je ne me trompe, vous connaissez très bien la règle. Pas de sentiment envers nos victimes.
- Vous êtes fou, je n’aurais jamais dû vous suivre. »
Thanatos était alors subitement devenu pâle. Il l’était déjà avant, mais là, il était devenu aussi pâle qu’un moribond. Sous le regard furieux de l’autre, son teint avait petit à petit reprit sa couleur habituelle.
- Mais vous êtes ici et c’est moi votre supérieur. Vous devez m’obéir, ordonna l’inconnu sur un ton qui n’admettait aucune réplique. »

Thanatos avait alors poussé un grognement d’approbation et Anaïs s’était enfuie le plus vite possible. Elle avait tellement peur à présent, elle se sentait trahie par celui envers qui elle éprouvait des sentiments. Comment avait-il pu lui faire ça ? Elle avait l’impression de n’être qu’un vulgaire morceau de viande qu’on brade sur le marcher. Elle éprouvait de la colère envers lui.
La pluie sur son visage ramena la jeune fille à la réalité. Quelle personne pouvait bien être Thanatos ? Un fou ? Un redoutable tueur sans compassion ? Un innocent pris au piège d’un dangereux psychopathe ? Une victime ? En tout cas, depuis la conversation surprise il y a deux jours, elle ne laissait plus le jeune homme s’approcher d’elle.
Trop obnubilée par ses pensés(aujourd’hui c’était quand même son anniversaire, pendant qu’elle traversait la rue, elle ne vit pas la voiture arriver. Entendant des pneus crisser, elle se tourna et vit les deux phares qui brillaient avant le choc et l’obscurité, elle aperçut le visage de Thanatos. Il était calme, mais ses yeux, étaient terrorisants, car horribles et si fascinants à la fois.
Une grande lumière la réveilla. Elle était allongée sur un lit d’hôpital. Deux infirmiers sortirent de la chambre emportant avec eux un lit dont les draps couvraient l’occupant. Juste une main inerte pendait d’en dessous du linge blanc.

- Il doit être mort, pensa Anaïs.

- Elle peut partir, dit un docteur. Rien ne l’en empêche désormais.

C’était sûr qu’il parlait d’elle. Elle ne savait pas pourquoi. Et de toute façon, elle n’avait pas l’intention de passer la journée ici. Anaïs s’habilla et sortit. Elle se rendait compte à quel point elle avait eu de la chance. Elle n’était pas morte. A l’extérieur, sa famille était réunie. Ils n’avaient pas l’air joyeux. Ce devait être à cause de tante Frida. La pauvre était en soin intensif depuis un moment et était en phase finale d’un cancer.

- Ne cherche pas à comprendre, suis-moi.

Cette voix était celle de Thanatos. Il se tenait à peine à un mètre d’elle, vêtu d’une longue soutane noire qui ne laissait apparaître que ses chaussures de la même couleur tellement cirées qu’on y voyait la lumière s’y refléter. Il lui agrippa la main avant de l’entraîner.

- Et ma famille, protesta-t-elle.

- Ils te rejoindront bien assez tôt.

Il la força à s’asseoir sur un banc dans un jardin public et ils attendirent

- Je peu savoir ce qu’ont fait là, avait-elle protesté ?

- Ce n’est pas encore le moment de partir, avait répondu Thanatos sans la regarder.

- Partir pour aller où ?

Thanatos s’était contenté de grogner mais n’avait pas répondu. Il ne répondit d’ailleurs plus à aucune question que lui posait Anaïs et cette dernière comprit très rapidement qu’il était totalement inutile de tenter de réengager une conversation.

- Moi je par, s’était-elle emporter.

- Je t’es dit que ce n’est pas encore le moment alors met-toi assise et attend.

Thanatos l’attrapa par le bras et la força à se rasseoir avec une force incroyable venant d’un garçon à l’apparence aussi frêle et chétive.

- AU SECOUR ? ON M’A ENLEVEE PITIE, AIDEZ-MOI, s’égosilla Anaïs.

Autour d’eux, personne ne bougeait le petit doigt. Quelques personnes se retournèrent mais ne prêtèrent guère attention à Anaïs.

- Ils sont sourds ou quoi, s’énerva Anaïs qui croisa les bras et se renfrogna.

En même temps qui pourrait la croire ? Etre retenue en otage par un espèce de minus maigrelet tel que Thanatos, ça ne faisait pas réel. Les passants auraient plutôt pensé qu’il sagissait d’une sorte de jeux.
Il commençait à se faire tard.

- Il est temps de regagner ta demeure, finit par annoncer Thanatos.

- C’est pas trop tôt, je commençais à avoir des crampes moi.

En fait, c’était juste pour agacer Thanatos qu’elle avait dit ça. Elle était en pleine forme. C’est normal après ce repos sur un banc, comment pouvait-il en être autrement.

- Tu m’emmènes où cette foi, avait questionné Anaïs qui malgré elle commençait à s’amuser de tous les mystère que faisait Thanatos?

- Tu verras bien, lui répondit celui-ci

- Allez, t’es pas drôle, avait rallé Anaïs. Dit le moi.

- Très bien, céda Thanatos. Je t’emmène dans ta demeure.

Anaïs bondit de joie.

- J’en étais sûre, ils ont organisé quelque chose pour mon anniversaire et toi tu es de mèche avec eux. Tu devais m’éloigner suffisamment longtemps de chez moi.

Elle sautillait dans tous les sens comme une gamine. Thanatos lui accorda un sourire. C’était si rare de la part de ce garçon qu’Anaïs sut l’apprécier. Cet éclat de joie de la part du jeune homme ne dura pas. Très vite, il baissa la tête. Anaïs remarqua une larme couler le long de ses joues et s’écraser sur le sol.

- Qu’est-ce qui ne va pas, demanda Anaïs qui se voulait réconfortante.

- Je t’aime avoua-t-il.

La jeune fille eut un geste maternel envers lui en le serrant dans ses bras. Thanatos se laissa aller. A croire que personne ne l’avait jamais pris comme ça. Il avait rapidement séché ses larmes sur la manche de sa soutane et regardait Anaïs dans les yeux. La jeune fille approcha son visage de celui de Thanatos. Au moment où leur lèvre allait se toucher, elle sentit l’adolescent se révulser.

- Non, hurla Thanatos en se dégageant. Je n’ai pas le droit.

- Mais tu m’as dit que…

- J’ai eu un moment de faiblesse. Et même si se que je t’ai dit c’es vrai, JE N’AI PAS LE DROIT.

Offensée, Anaïs partit en direction de chez elle à pas rapide. En fait, elle était plus triste qu’en colère. Elle fit un effort surhumain pour ravaler dans sa gorge le goût salé de ses larmes.
Elle n’allait quand même pas pleurer pour lui. C’était idiot. Et puis, il devrait de toute façon se quitter alors à quoi bon s’attacher à lui.

- J’ai raison, se dit fermement Anaïs. Mais alors pourquoi est-ce-que j’ai l’impression que mon cœur vient de voler en éclat ?

Le chemin le plus court pour rentrer chez elle était de passer par le cimetière. Bien qu’elle détestait cet endroit, Anaïs y entra sans la moindre appréhension. Plus vite elle serait rentrer chez elle et mieux ce serait.

- Stop, dit soudain Thanatos.

Le garçon n’arrêtait pas de la suivre. Et puis ? Anaïs n’en avait rien à faire de lui et de ses ordres. Elle dut pourtant se faire violence quand son cœur se serra en entendant la voix de Thanatos derrière elle. Anaïs n’avait plus qu’une idée en tête : rentrer chez elle.

- J’ai dit « Stop », répéta Thanatos en lui attrapant le bras.

- Ne me touche pas, hurla-t-elle. Laisse-moi tranquille et ne m’approche plus.

- Toujours ce caractère, Anaïs Delarue, née le 2 octobre 1991 à Dernail. A deux heures du matin pour être exact.

- Dis-moi qui tu es, ordonna-t-elle encore étonnée qu’il sache tout ça d’elle. J’ai surpris ta conversation avec un type aux cheveux blonds.

Thanatos parut embarrassé.

- En fait, j’ai pas vraiment de nom. Tu peux m’appeler de différente manière. Thanatos, c’est l’un de mes noms préférés. Autrement, j’aime bien Azraël.

- Et qui sont tes parents ?

- Là c’est plus compliqué. Soit j’ai pas de père soit j’ai pas de mère.

Elle se mit à rire de cette histoire idiote. Tout le monde a obligatoirement un père et une mère. Après ç’être un peut remise de son fou rire, elle suivit alors son doigt qui lui indiquait une pierre tombale. Son sourire s’effaça d’un coup. Sur la pierre tombale, on pouvait lire en lettre d’or :

« Anaïs Delarue
née le 14/11/1991
morte le 14/11/2006 »

Elle resta sans voix. Le 14, c’était aujourd’hui.

- Si je suis belle et bien morte alors tu dois être, …

Thanatos (ou Azraël) hocha la tête. Anaïs ferma les yeux. Quand elle les ouvrit, le jeune homme chétif tenait dans sa main gauche un livre très épais aux pages jaunies par le temps, dans la main droite, une faux au manche de chêne et à la lame d’argent et deux ailes de corbeaux sortaient de son dos.

-Oui, confirma-t-il. Je suis l’ange de la mort.



commentaires ici
Myrddin Avalon
Myrddin Avalon

Messages : 26
Date d'inscription : 04/12/2008

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum