Bollow le Nain

Pour répondre à ceux qui trouvent que mes personnages sont un peu tristounets. Oui c'est encore de la fantazy.




Mollow était en retard. Oui, il était toujours en retard et en particulier des évènements importants de sa vie. Déjà pour sa naissance, sa mère avait du attendre… mais c’est une autre histoire. Nous passerons également sur la bataille rangée qui avait failli éclater lors de son union avec sa méritante épouse Glaïa pour cause de non présence à la cérémonie en temps et en heure. Tout cela pour dire que le nouveau né avait du se passer de voir son père un bon bout de temps. Vous avez déjà essayé de faire attendre un nourrisson ? Surtout celui-ci, qui semblait prédisposé à lune insatiabilité hors du commun. Le père Mollow (non, non, pas Kolater) avait toujours autre chose à faire et personne ne savait vraiment quoi. Pour tout dire, chacun dans les cavernes regardait son épouse avec ce mélange de pitié et d’admiration qui sied si bien aux personnes bien pensante

»La pauvre ! Faut-il qu’elle l’aime son Mollow !
_ Vous savez ce qu’il fait son mari,
_ Non mais sûrement rien de bon…
_ C’est certain Budan que j’ai croisé hier au 19ème niveau me disait… »

Stop n’allons pas nous mêler de ces commérages. Cependant, il faut dire qu’il y avait mis du sien notre Nain. Mollow donc (ou en effet) était un Nain bien sous tout rapport, forgeron émérite de son état et négociant en article de fonderie en tout genre, mais le hic réside dans le était. Il se trouve que dans une de ses expéditions dont les Nains sont coutumiers, pour écouler leur marchandise et découvrir le monde extérieur par la même occasion, notre père de famille respectable s’était mis dans l’idée de chevaucher un étalon rencontré au hasard d’une écurie d’auberge. Tout le monde connait les compétences de cavalier de Nains, mais aussi leur propension à relever les défis les plus ridicules. Le dit étalon comme l’en aurait prévenu sa douce et tendre ne l’entendant pas de la même oreille. Hélas elle n’était pas là occuper à s’occuper de la forge et des entrepôts conjugaux. le pauvre Nain se retrouva projeté tête la première dans le râtelier à foin non sans abîmer au passage le peu de matière grise qui lui servait de cerveau. Aussi, lorsqu’il rentra auprès de son épouse, il regardait le monde sous un autre angle. Et pour tout dire, Glaïa eut beau se contorsionner dans tous les sens elle ne parvint pas à déterminer le dit angle. L’amour conjugal permit au couple de perdurer, mais l’éducation de leur enfant en subit les conséquences.
Mais revenons à cette splendide journée dans la cité Naine et suivons Mollow courant à perdre haleine le long des galeries et passerelles, montant les échelles pour arriver dans ce qui servait de foyer à sa petite famille. Déjà à 50m de la demeure, les vagissements du nouveau-né lui écorchèrent les oreilles et lui laissèrent supposer qu’il s’agissait bien d’un petit mâle. De quoi flatter l’orgueil d’un père qui se saisit tout attendri du nourrisson. Et oui même avec des capacités intellectuelles amoindries, il était dans tous ses états (on ne se refait pas), ce qui suffisait à amadouer son épouse que les retards systématiques de son mari exaspéraient. Heureusement ses capacités à cogner sur le métal étaient restées intactes même s’il avait maintenant du mal à trouver le chemin de la forge. Certains insinuaient qu’il préférait les pintes de bière de Bragard, d’autres qu’il avait complètement perdu, un comble pour un Nain, sons sens de l’orientation, d’autre encore qu’il ne quittait pas sa cellule de repos. Enfin autant de médisance qui expliquaient la note plus haut…

»Tu t’appelleras Bollow »

Et c’est ainsi sans cérémonie que le nouveau membre de la famille fut baptisé : Bollow qui signifie… Qui ne signifie rien du tout, mais qui plaisait beaucoup à papa.
Bien sûr, une fête digne des cérémonies naine s’en suivit. On avait réussi à mettre la main sur Mollow et à la garder sur lui aussi ce fut la première fois qu’il ne rata rien d’u évènement majeur de sa vie.
Petit à petit les yeux du petit Nain s’ouvrirent sur un monde qui était visiblement partagé en deux. Celui de son père et celui de sa mère. En effet, Glaïa avait essayé de garder les pieds sur terre malgré son bonhomme de mari. Elle avait été un peu prise de court par l’accident de son époux. Cependant, Bollow étant né trois ans tard, elle se mit en devoir de le sauver de l’influence du père, gageure lorsque l’on connaît la nature des Nains et qu’on y ajoute celle du papa. Toujours est-il que le petit Bollow apprit qu’il existait deux mondes différents ou deux façons de regarder le monde, au choix. En effet si la maman faisait tout son possible pour soustraire le rejeton de la famille à l’influence de son père, elle ne pouvait pas toujours y arriver.
A l’occasion et grâce à son fils elle apprit que son mari se pensait ménestrel barde, enfin de cette engeance qui ne pense qu’à en mettre plein la vue par le verbe et le corps. De so côté Glaïa s’évertuait à en faire un forgeron digne de ce nom et du peuple nain ce qui n’était pas peu dire des ambitions de cette dévouée mère.
Cela aboutit donc à un individu tout à fait imprévisible dont nous avons essayé de cerner la nature dans la description de son caractère, plus haut.
En tout cas nul besoin de dons extralucide pour deviner que le pauvre Bollow allaient vivre ses trente premières années tiraillé entre le côté terre à terre de sa mère et le côté mauvais genre (en tout cas pour un Nain) de son père.
Les années passèrent et sous les multiples influences, Le jeune Bollow réussi à se faire une petite image de ce qu’il allait devenir : ménestrel mais comme la musique ne rapporte pas à coup sur de quoi survivre, il met aussi en pratique les enseignements de son père sur tous les tours Nains possibles, liés aux escamotages divers et variés si vous voyez ce que je veux dire. Quoi ? Je n’en avais pas parlé jusque là ? Ben euh !.... C'est-à-dire que par charité nanique, je ne voulais pas trop charger le wagonnet Mollowesque, surtout que l’on ne pouvait pas savoir si ce petit défaut lui était, tout à fait imputable ou bien si le canasson de mauvaise fortune en était aussi responsable alors que diable ! Un peu d’indulgence !
Ceci dit, Mollow lui avait choisi et se rendit bien vite insupportable à ses congénères. Et ce qui devait arriver arriva après n’avoir été que soupçonné, et suite à la disparition de la tiare du grand érudit (si tant est qu’il y ait des érudits chez les Nains) Bollow fut prit et jugé. Lorsque l’on sait ce que représente la propriété privée chez les Nains on pouvait craindre le pire pour notre jeune Nain maintenant âgé de 36 ans.
Heureusement la fréquentation de son père lui avait appris à feindre un certain dérangement de l’esprit et à faire douter ses juges. Alors pour mettre à l’abri les autres biens de la cité mais ne pas commettre d’erreur judiciaire (évolués les Nains non ?), il fut banni de sa cité et se mit à parcourir le monde.
Cette sanction était dure pour n’importe quel Nain attaché à son peuple. Heureusement, après quelques semaines d’errance tristounette, il parvint à ne pas trop s’en formaliser. Par contre, il s’aperçut que les paroles pleines de bon sens de sa mère pouvaient avoir du bon et s’il se lance encore parfois dans des frasques inimaginables il essaie toujours de se réserver une porte de sortie… De même il se rendit bien vite compte qu’un Nain qui ne ressemblait pas à un char d’assaut n’éveillait pas trop de méfiance et que son bon air lui ouvrait bien des possibilités aussi bien dans ses activités licites qu’illicites.
On peut donc le voir d’auberge en château de route en sentiers plus ou moins bien fréquentés sous sa capeline de voyage vert sombre abritant des intempérie sa vielle.
Bollow est un petit Nain. Je sais, les Nains sont petits par définition. Mais lui est petit parmi les Nains, disons 1,1m. Fluet ne serait pas le terme approprié. Sa panse le ferait passer aux yeux d’un non Nain comme assez replet, mais il fait plutôt pitié chez lui. Heureusement, il compense tout cela par d’autres qualités physiques. Comment dirais-je ? Ah! Oui. Il possède une vivacité à nulle autre pareille. Vous pensez l’avoir vu ici et bien non, il est là. Sur ses deux pieds chaussés de cuir souple, de préférence, même si pour les longs voyages il préfère une bonne paire de bottines. Et non. En équilibre sur une main. Vous imaginez bien que c’est le genre de personnage qui ne tient pas en place et vous avez raison même s’il est capable aussi de se tenir tranquille quand les circonstances l’y forcent. Une fois assis pour savourer une bonne cervoise par exemple, vous pouvez l’observer plus à loisir. Rouquin s’il en est, abondamment barbu son système pileux laisse toute fois deviner une lippe et un regard rieur. Attention cela peut être trompeur… Cela contribue à le rendre… Comment dire ? Sûrement pas beau au sens elfique ou même humain du terme mais plutôt craquant. Oui c’est cela craquant. Bref on lui donnerait toutes les divinités sans confession. Le tout est de savoir si ce serait une bonne idée.
Il arbore des vêtements assez amples histoires de rester libre de ses mouvements. Ses couleurs de prédilection sont celles de l’automne, cela s’accorde avec son teint de peau et de poil. Pas de pièce d’armure (gare aux échauffements), non mais une dague pour les mauvaises rencontres. De toute façon, il n’a jamais appris à se battre.